Et pour celles et ceux qui ont du temps à passer pour analyser au complet ces charmantes poésies, voilà l’intégralité (ou presque) des textes de nos poètes.Chansons du groupe ZEP (Zone d’Expression Populaire)
Avertissement : Les paroles des chansons ne sont pas dans le CD et il n’a pas été possible de les trouver sur le site Internet du groupe ZEP (www.zep-site.com). Les transcriptions ont été réalisées suite à l’audition de tous les morceaux. En conséquence, nous n’avons pas pu tout comprendre et avons remplacé par des points de suspension les expressions que nous n’avons pas saisies. Nous pensons avoir cependant restitué le message général que veulent faire passer les « artistes ».
1 – Bezzef
Y-en a marre, du racisme, racisme d’Etat, les lois racistes, y-en a marre, les lois fascistes, pouvoir raciste, pouvoir fasciste, de Sarkozy, de Hortefeux, d’Alliot-Marie, Bernard Kouchner, de la droite et y-en a marre,
Et basta, pasque là ça fait bezzef, nous c’est la dizette et dans leurs poches tous les bénefs, la révolte a sonné, fait gaffe à toi, petit chef, les crachats, les mollards, se faire insulter, diriger par les gros lards, ils ont le pouvoir, y-a de quoi péter un boulard, tiens moi le crachoir que je salisse un peu le costard, la facture pour les smicards, les conditions de vie pour les vieillards et les tolards, les trimards, les foulards, les braillochards et les trop noirs, A bas la République, ils nous ont eu les salopards, leurs salaires ostentatoires, leurs privilèges et leurs profits de charognards, démocratie c’est du bobard, l’espace leur appartient, l’isoloir est illusoire, j’peux pas chemard dans l’canular, tous les cinq piges, ils nous refont le même traquenard, j’chais pas comment t’a fait pour croire à leurs histoires, mais là il est temps de monter à l’Elysée pour faire sauter quelques mâchoires,
Gaffe à toi petit chef, on marche plus dans la combine, paroles de prolétaires, ca va chauffer pour ta copine, on a sorti la guillotine, pour toi et ta copine, du bourgeois au petit dej, on s’en lèche les babines, torture dans la bassine ( ?), vendetta moudjehidine, vengeance pour les nôtres, … flic assassine, tu vas morfler comme les pauvres qui s’esquintent dans tes usines, comme nos parents ce qu’ont laissé au fond de la mine, bezzef, toute la rage qui nous anime, souffrance et douleurs qui nous serinent et nous abiment, y-a …, quand ta clique nous piétine, fais gaffe à toi petit chef et crois pas qu’on te baratine,
Et sens quand la masse est en marche silencieuse, quand elle hurle en cachette, moribond des pleurnicheuses, quand elle chuchote la colère comme un tabou, comme un secret, quand elle abdique, cadavérique, que la révolte contenait, autocensure, alien comme la prière des prisons, les murs… sont plus solides que le béton, Ils enchaînent, ils enferment dans le silence, ils emprisonnent et graves sont les conséquences, les … se lepénisent, les forces se divisent, les contrôles socials isolent et paralysent, on segmente, compartimente, on priorise, les luttes s’autonomisent et plus personne pour les valises, nos rêves, nos utopies, nos idéaux, nos espérances, nos projets de vies, sabotés par une réalité impitoyable, bousillés par l’urgence arbitraire et insatiable,
Bon, là y-en a marre.
2 – Retour aux Raçines
Chanson en arabe, puis
… comme un coq, mon héritage, je convoque, …mon folklore est à mes … mon pare choc, une potion pour encaisser le choc, pour faire bloc contre leur culture de masse, qui est en tôle, elle est trop choc, quand je vois les miens qui se défroquent et se prostituent pour mettre les narines dans la crotte, qui troquent la … un succès en plastoc, génocide orchestré par Libé, les Inrocks, propagande mensongère qu’est le brassage culturel, l’apartheid de facto, leur inversion est structurelle, mais bien sûr je suis parano , ma dialectique est inaudible, ils aiment… mais ma parole n’est pas crédible, … dans les foyers Sonacotra et le bobos se trémoussent sans complexe,… heureusement que t’es plus là, ta … aurait pleuré encore une deuxième fois….paroles en arabe…
Le retour aux racines n’est qu’une question de survie, quand l’oxygène se fait rare, quand le climat t’asphyxie, quand la culture de tes ancêtres est traînée dans la boue, salie et consommée, comme Marianne et Amadou, je lâche plus rien, ma plume est amère résultat d’une trajectoire depuis le ventre de ma mère, désormais hostile à la moindre injonction, chacun de mes mots résonneront insurrection, insoumission, au dictak intégration, à la folklorisation de nos coutumes et traditions, mon intime n’est pas à vendre et aucune négociation n’est possible quand les miens sont dans la seule relégation, trop facile, les slogans fédérateurs, vivre ensemble, … glandeurs, bizounours multicouleurs, ça rassure hein, et ça donne bonne conscience, y a qu’à voir sur le terrain, y a pas grand chose qui avance, ….refrain en arabe.
…Lancinantes, nos voix sont dissonantes, terrorisme, niaiseries puantes et bien pensantes, agaçantes, … nos détracteurs, mais bâtir à nos censeurs qu’on est toujours dans le secteur, exister, c’est exister politiquement, porter sa lutte, clairement et dignement, comme Angela Davis, offensive et outrageante, rien attendre de la classe dominante, mais pour nous endormir, ils nous ont mis quelques larbins, quelques fayots, qui vendraient leur merde pour un bout de pain, au service de la machine, du patron et du colon, demande à Rachida combien elle prend pour une inflation, demande lui ce qu’elle en pense de ces pseudo féministes, indignation sélective, imposture anti raciste, elles veulent sauver les iraniennes des méchants islamistes, pendant que nos sœurs se font shooter par les sionistes….. refrain en arabe .
3 – Zaf-Zafi
Chanson en arabe, puis
J’ai quitté mon soleil, mes étoiles, mon parfum, mes couleurs, mes amis, mon village, mon pays, mes saveurs, mon ciel, mes racines, ma mère, mes repères, partir me construire, j’avais besoin de changer d’air, j’ai tout quitté, abandonné, tout ce que j’avais de plus cher, j’ai pris la route, pris la tangente, dans mes poches que de la poussière, que des rêves, des désirs, des chansons, des chimères, des mirages insaisissables comme le sable de mon désert, en mémoire quelques vers en berbère, que fredonnait ma grand mère, ces notes inoubliables qui me disent reste sincère, sans me retourner à l’instinct, j’ai sauté dans le premier embarcadère, sans savoir que j’avais troqué ma misère pour l’enfer,
Refrain en arabe
Tous les matins quatre heures tapantes, avec l’appel sur le chantier, ramper, supplier le patron de m’exploiter, voilà six ans que je galère en m’esquintant la santé, six ans d’humiliation et toujours pas ce bout de papier, travail au noir, rester cloitrer$, mon quotidien est un calvaire, déprimé, fatigué, des courses poursuites dans le RER, l’effet de l’alcool ne calme même plus mes douleurs, mon stress, mes cauchemars, mes angoisses et mes peurs, pour vous je ne suis qu’un étranger , un homme à exploiter, à pourchasser, à insulter, à enfermer, à expulser, je ne suis qu’une menace, un esclave ou un danger, je ne suis qu’un sans papier, sans droit, sans dignité.
Refrain en arabe,
4 – La Gueule du Patrimoine
La chanson commence par un commentaires : A droite, certains participants affirment leur conviction tranchées sur ce débat. Je pense qu’il est plus qu’utile, qu’il est même indispensable et qu’il est temps qu’on réagisse car on va se faire bouffer. Par qui, Par quoi, Par qui, par quoi, il y en a déjà dix millions, hein…il faut bien réfléchir, dix millions que l’on paie à rien foutre.
Ca jase, on a fait … dans le village. Que vois-je, la Gaule est envahie par les sauvages, outrage, on a fait crisser tout le voisinage, en sortant les kariokas dans la salle des mariages, de voir les tronches dans les parages, on a sali la moquette, les murs et le carrelage, semé la zizanie, foutu le feu à leur étage, salopé leur paysage, éraflé un petit carrelage, sacrilège, y de la … dans la cantine, la couffa dans la cuisine, des hidjabs à la piscine et des jolis tapis de prières dans les usines, ils ont tellement les nerfs qu’ils sont accros à l’aspirine, et là, c’est trop tard, on a passé la Douane, on a passé la frontière, reprend un doliprane, c’est la chanson française qui leur fait mal au crane, tu m’étonne, qu’il supportent plus nos… on a saboté la langue de Molière, démasqué le racisme de Voltaire, on a planté la tente, maintenant faudra s’y faire, les nègres vous emmerdent comme dirait Aimé Césaire, ….T’as vu la gueule du patrimoine, on a foutu l’bordel avec nos tronche de polygames, ca jaze, y-a Madame, y-a Madame alors grand damne, ta vu la gueule du patrimoine, t’as vu le bazar,
Y-a tu folklore et de la danse du ventre, de l’exotisme servi avec du thé à la menthe, des petites pâtisseries, des fatmas obéissantes, prêtes aussi pour ramasser, nettoyer, torcher leur fions, mais que dalle, le projet a capoté, le plan a mal tourné, laisse moi jubiler, ils sont tout pale, on a cassé le gouvernail, aïe, aïe, aïe, on leur a foutu la pagaille, ils s’y croyait, qu’on allait dire merci, merci la France, merci Sarkozy toujours pourri, tu peux toujours courir pour faire de moi un béniouioui, le bazar, t’as vu la gueule du patrimoine… refrain
Commentaires : Sympa cette musique, le métissage, le brassage des cultures, ces jeunes qui expriment leur colère, j’adore… Ouais c’est mignon un petit beur qui rappe sur de la musette, troisième c’est Cozette, fais nous tes chansonnettes, a toi contestataire a la bonne franquette, ca vaut le … c’est du Zola en casquette, vas-y fait nous chialer sur un air d’accordéon, raconte nous des petites histoires, d’enfants d’immigration, raconte nous les contrôles, les discriminations, allons réveillons nous, un peu d’indignation,
Commentaires : D’habitude, j’aime pas le rap, mais ce que j’aime chez vous c’est que vous ne tombez ni dans la victimisation, ni dans les clichés, puis, quelle maîtrise de la langue française,
Va te faire mettre, avec ta langue française, tes compliments, pour moi c’est de la foutaise, que tu blabla qui me fait perdre mon temps, alors remballe tes bons points et tes encouragements Dans ma zone d’expression populaire, y-a que des petites gens et des bougnouls en colère, des râleurs, des cas soc, des briseurs et des brailleurs, tu marches avec nous ou tu vas voir ailleurs… refrain…, j’y suis, je reste, je ne partirais pas, première, deuxième, troisième génération, on s’en fout, on est chez nous,
5 – Pas de Baratin
Se rebeller quand le système te lacère, t’emprisonne, veut te mettre la muselière, désobéir quand cela devient nécessaire, contestataire devant leurs cerbère sanguinaires, rester visible comme le keffieh de Yasser, ostensible pour exprimer notre colère, ouvrir nos gueules, mobiliser nos frères, vas dire à nos censeurs qu’il est impossible de nous faire taire, pas de baratin, on occupe le terrain, sur nos calepins, toujours les mêmes refrains, insolents, insoumis devant la bannière tricolore, on résiste, on résiste avec les moyens du bord, pas de baratin, on occupe le terrain, …..
On opère sur le terrain dans des ateliers d’écritures, la langue de Molière se fait torturer par des …. Mais brisé par l’Etat, écrasé par l’étau, on a choisi de les maîtriser par les mots, avec les moyens du bords, c’est à dire peu de choses, c’est des bouts de ficelle, une étincelle et ca explose à la tronche de ceux qui tiennent les manettes, de baratine l’espoir, de thunes plein la mallette, écoute, franchement, y-a que des bouffons sur les listes électorales, leur problème c ’est bien l’islam et le port du voile intégral, je peux pas suivre le troupeau et croire en leur campagne, c’est fou comme des écouteurs font avancer un âne, l’indigène de la Répu qui sqatte les arrêts de bus et qui se demande chaque jour qui sera la prochaine comme à la roulette russe, voilà ce qu’on est et ce qu’on pense de cette farce et si je me plains, c’ est que l’Etat à mi tous les miens dans la même place, Baratin, on occupe le terrain, sur nos calepins, insolents, insoumis devant la bannière tricolore, on résiste, on résiste avec les moyens du bord…..
Résistez pendant qu’il est encore temps, refusez leurs menottes et leurs carcans, refusez leurs règles, leurs commandements, libres de nos mouvements, on reste indépendants, occupez l’espace, au moins ce qui nous reste, mais, ils surveillent nos moindres faits et gestes, s’ils essaient de contrôler le moindre bouillonnement, neutraliser, paralyser, le moindre dissident, marcher droit n’est pas forcément marcher dans les rangs, je viens remuer la merde car beaucoup marchent dedans, je suis pas de leur guerre, je ne porterais pas leur uniforme, je suis de ceux qui trouve leur place que lorsque les gens dorment, qu’ils remballent leurs symboles, j’enfoncerais pas le clou de leur spectacle, je préfère mourir comme quelqu’un de respectable, sans subir l’oppression d’un système pyramidal, mais je continue de vivre puisqu’on m’a mis … Pas de baratin, on occupe le terrain…..
On sait ce qui nous attend, donc autant défier le destin, tout est bon à prendre quand il n’y a plus … pour guérir tes plaintes, prélever tes empreintes, tes impôts, les infos pour gagner …..adopter des projets de lois visant à prendre aux pauvres, ce qu’on aura plus à payer d’ici quelques mois, un loyer, deux repas par jour…. mois, on reste fidèle au poste, un stylo, un papier, mon texte…une contre offensive … contre leurs lois répressives, c’est sur le terrain, qu’on bricole avec ce qu’on a, on résiste comme on peut avec ce qu’on trouve ici-bas, des nôtres, ils ont fait des parias des scélérats, mais crois moi, un jour ou l’autre ça se paiera, pas de baratin, on occupe le terrain….
6 – Inscris ! je suis Arabe
Inscris, je suis arabe, le numéro de ma carte 50 000, nombre d’enfants, 8 et le neuvième arrivera après l’été, et te voilà furieux, inscris je suis arabe, je travaille à la carrière avec mes compagnons de peine et j’ai huit bambins, leurs galettes de pain, les vêtements, leurs cahiers d’écoliers, je les tire des rochers, oh, je n’irais pas quémander l’aumône à ta porte, je ne me fais pas tout petit au porche de ton palais, et te voilà furieux. Inscris, je suis arabe, mes cheveux couleur du charbon, mes yeux couleur du café, signe particulier, sur la tête un keffieh avec son cordon bien serré et ma paume est dure comme une pierre. Elle écorche celui qui la serre. La nourriture que je préfère, c’est l’huile d’olive et le thym. Mon adresse, je suis dans village isolé où les rues n’ont plus de nom et tous les hommes à la carrière comme aux champs aiment bien le communisme. Inscris, je suis arabe et te voilà furieux. Inscris que je suis arabe que tu as raflé les vignes de mon père et la terre que je cultivais moi et mes enfants ensemble. Tu nous a tout pris, hormis pour la survie de mes petits fils, les rochers que voici, mais votre gouvernement va les saisir aussi, donc inscris en tête du premier feuillet que je n’ai pas de haine pour les hommes, que je n’assaille personne, mais que si j’ai faim, je mange la chair de mon usurpateur. Gare, gare à ma fureur.
7 – Palestine
Palestine, encense ma boussole, ma devise, mon exemple symbole, ma direction, ma route, mon emblème, ma logique, ma référence, mon modèle, là où je puise toute mon inspiration, mon énergie, ma foi, ma détermination, un peuple, une terre qui force l’admiration, des hommes et des femmes qui n’ont pas peur de tenir toujours debout, malgré les exactions, les douleurs, les souffrances, les coups de bâtons, toujours debout, malgré les meurtrissures, jamais à genoux devant la pourriture, Palestine, ton courage est exemplaire, salutaire, je t’envoie mes prières, … Palestine, tu m’impressionnes, …Palestine, ma lutte mon combat, inscrit dans mon code génétique, …. La résistance est en moi… je le suis, et jusqu’au bout des doigts, Palestine, ma lutte, mon combat, inscrit dans mon code génétique. Oléa, … La résistance est en moi, … je le suis et jusqu’au bout des doigts. Moi j’ai pas suffisamment de vocabulaire pour te raconter à quoi ressemble mon enfer, te raconter gaza et son calvaire, à quoi ressemble la vie après un raid militaire, alors je tiens, à mettre les choses au clair, ma vision n’est pas humanitaire, ma position uniquement solidaire, je suis toujours partial quand il s’agit de mes frères, aucune ambigüité, j’ai carrément choisi mon camp,, instinctivement pour les miens j’ai fait serment, naturellement du côté de mes parents, du côté de mes ancêtres, du côté de mes enfants, moi, je suis du côté du dominé, sans équivoque, du côté de l’oppressé, du côté du sang froid, du côté de l’opprimé, du côté du tiers monde et des peuples martyrisés, Palestine, ma lutte mon combat inscris dans mon code génétique Oléa NMGCNI ( ?), la résistance est en moi, et … je le suis, la résistance jusqu’au bout des doigts, la Palestine…
Je ne suis qu’une conséquence, résultat, je ne suis qu’un héritier et on m’a pas donné le choix, on m’a seulement transmis le coût de la liberté, la soumission, l’indépendance et la fierté, on m’a transmis, la colère, la dignité, l’insurrection, la révolte la combativité, on m’a transmis la vigilance et la lucidité, on m’a transmis l’algérianité, donc rien à foutre de ton droit international, j’ai pas besoin de tes références occidentales pour savoir qu’Israël n’est qu’une machine coloniale illicite, illégitime et illégale, pour savoir que je déteste les Nazis de Tsahal, ses acolytes et multinationales, tous ses alliés, ses complices criminels de New York, Buckingham, de Paris ou de Bruxelles, Palestine, ma lutte, mon combat
8 – Tu dois partir
Paroles en arabe, puis, je maudis le vent qui t’a amené jusqu’à mon champ, jusqu’à ma terre, jusqu’à l’héritage de mes enfants, jusqu’à ma récolte, mon figuier, mon olivier, jusqu’à la clôture de mon jardin en folie, voila sauterelle qui est venue de loin, voila pillard, tu as croisé mon chemin, voilà brigand, tu as bouleversé mon destin, tu le sais bien, ce verger n’est pas le tien, j’y ai sacrifié mes mains, ma peau, mon existence, ma santé, ma jeunesse et l’insouciance de mon enfance, j’y ai pleuré, prié, les jours de sécheresse, lui ai donné tout ce que j’avais, ma force et ma tendresse, moi, le paysan, l’acharné, le modeste, moi l’indigent, regardes ce qu’il me reste, tu as mangé ma part en me laissant les épluchures, tu as dévoré mes fruits et il me reste que les pelures.
Passage en arabe, tu as pris à ma famille tout ce qu’elle avait pour se nourrir, tu m’as dépossédé en profitant de ma faiblesse,
Tu es arrivé, sans un bruit, sans prévenir, tu n’es que lâcheté, égoïsme et bassesse, je ne suis ni soldat, ni guerrier sanguinaire, je n’ai pas d’armes pour te chasser de ma terre, maintenant je te l’ordonne, sauterelle tu dois partir, quitter mon champ sur le champ, sinon tu va périr…
Mes enfants n’ont plus rien, ils ont faim et toi sauterelle, tu t’es sauvée le ventre plein, tu n’a laissé derrière toi que destruction, désolation, excrément, détresse et dévastation, peux tu me dire qui va m’indemniser, payer ta dette et me rendre ce que tu m’a volé, et qui va réparer tous les dégâts que tu as fait, peux tu me dire sauterelle qui va me rembourser….
9 – Ya Baba
J’ai quitté Ya Baba mon pays, j’ai laissé Ya Baba tout à …déserté le pays où j’ai grandi, j’ai oublié même les visages de mes amis, je me suis retrouvé à Paris, 10 m sous terre Ya Baba comme les souris, pas de lumière, pas de soleil, pas de …ni bonjour, ni bonsoir, ni mots gentils, tous les soirs debout mon miroir, je … Ya Baba dans le noir, quand je veux raconter mon histoire, je me confie Ya baba à Marina, depuis… pour passer leur frontière, pas d’ennui, Ya baba quand…Va dire à ma mère, … que de son fils elle peut être fière. Si les ennuis Ya Baba, on fait de mieux, nous… nous enferment les cœurs sont durs, le pays des Droits de l’Homme est très obscur, ils ont menti, Ya baba, je te le jure, on a crié devant les préfectures, y-en a marre d’attendre les procédures, on a dormi dehors sans couverture, ne pleure Ya baba, je rentre….
10 – La Part Du Fromage
Y en a Renard Corbeau, il a mangé tout le fromage, Maître Renard n’est qu’un toquard, un zonard, un minable, une baltringue, un naze, un faiblard, un brigand, une petite frappe, un petit salopard et un faux black. Dans une tanière du boulevard, Maitre Corbeau…..un gros taché en costard fait partie de la haute, y fume son cigare, il est actionnaire de la grosse tanière. Madame Corbeau en est la riche héritière, Maître Renard vénère, en galère… il a même plus un … dans le placard. Il déprime avec son pétard et son pinard en attendant qu’il arrive le grand soir, Maître Corbeau aime les euros, les restos, les vacances à l’œil sur le yatch de son poto, il a du gout, le salaud, du standing et de la classe, lui ne partage qu’avec ceux de sa race, mais Maître Renard est sur la paille, n’a plus un dard, mais Maître Corbeau toujours tranquille, toujours peinard, Maître Renard risque de faire une connerie, se faire un sale corbeau en méchoui, un midi
Si Maître Corbeau sur son arbre perché, voulait partager son fromage (quatre fois)
Maître Corbeau sur son arbre perché tenait dans son bec un fromage, Maître Corbeau était tout noir vêtu, on ne voyait que ses yeux dépasser de son plumage et voilà que débarque le renard, ouais c’est bon, enlève ta burqua barco, tu croyais pouvoir passer incognito, mais pour un corbeau, tu serais plutôt dans le genre pie voleuse. Ce fromage n’est pas le tien, c’est au peuple des renards qu’il appartient, faudrait que tu rendes ton butin, ben tiens, trop, c’est trop, Maître Corbeau furax, passe un coup de bigo et v’la que les chiens policiers débarquent aussitôt, une horde de molosses, genre bergers allemands, encerclent et bastonnent le Renard, jusqu’à lui faire perdre toutes ses dents, le Corbeau est fier de lui, Ah j’suis vraiment trop fort, c’est vrai que j’ai rien à dire, je bosse, toutes les meufs me quittent, normal, j’ai trop de style, trop de classe, trop de f… quand je me pointe quelque part, c’est chaud, face à tant de vanité, le Renard a compris que c’était l’occasion rêvée pour récupérer le fromage sacré. Votre majesté, votre jour de gloire est arrivé et ce jour, il faut qu’on l’immortalise, une photo, ah, excellente idée, souriez à pleine dents et dites cheese.
Si Maître Corbeau sur son arbre perché, voulait partager son fromage (quatre fois)
Il était une fois et il n’y a pas si longtemps, des renards fatigués, mais pas si méchants, fatigués de voir les corbeaux prendre les décisions et eux courir pour pouvoir nourrir tous leurs rejetons quoi qu’il fassent, y a pas tout le temps, y a pas le beurre et la farine, y a pas, mais franchement y a pas……. leur bonheur prenez de l’ampleur de pire en pire, leurs yeux devenaient fous et leurs crocs luisaient la bave, ils avaient décidé de prendre un corbeau en otage, quatorze jours à peu près de séquestration, ils l’ont relâché avec des plumes en moins sur le plastron ce qui déclencha la fureur du conseil corbuesque
Il y eu des représailles terribles et sans finesse et ceux d’entre eux qui réussir à s’échapper du … vivent sous terre, bien cachés, mais on dit qu’un jour, sorti d’une prophétie qui aurait dit qu’un Renard, sans haine et sans fusil arriverait à lui seul au nom de tous les Renards de la Fontaine
Si Maître Corbeau sur son arbre perché, voulait partager son fromage (quatre fois)
C’est sûr que Maitre renard par l’odeur alléché lui aurait rendu cet hommage
11 – Je me soigne
Sonnerie, cabinet du docteur Fanon. Bonjour docteur, je vous appelle pour prendre rendez-vous, là c’est assez urgent. Ben qu’est ce qui vous arrive ? Ben j’ai des réactions toutes bizarres là, je crois que j’ai réellement chopé un sale truc. Un virus, ça vous chatouille, ça vous gratouille, c’est à dire : Encore pire que la gale, j’ai le virus hexagonal, la fièvre coloniale, sexiste et libérale, allergique aux musulmanes, aux SDF et aux tsiganes. Hé ouais, camarade, je suis français, mais je me soigne, encore pire que la gale, j’ai le virus hexagonal…..
… puis au banania, Tintin au Congo, Astérix et les Gaulois, tête de nègre et Pépito, petites vacances coloniales à Djerba, aux petites blagounettes le racisme de bon papa, intoxiqué par TF1, j’ai appris à les haïr, à les craindre à m’en méfier ou même à les maudire, ils sont la cause de mes problèmes, à ce qu’on m’a dit, xénophobie, j’suis tombé dedans quand j’étais petit dans la cours de récré, c’était les cow-boys et les indiens, alliés aux visages pales, du côté des ricains, terminé les Apaches, les Sioux et les Comanches, sans pitié, imposé la suprématie blanche, c’est normal, c’est nous qui sont les meilleurs, les plus beaux , les plus forts, la race supérieure, les civilisateurs, les démocrates, les visionnaires, tout ça, c’est écris dans mes manuels scolaires, mais attention je suis pas raciste, mon coeur est à gauche, généreux, humaniste et c’est pas du cinoche, j’adore, le Maroc, le Sénégal et Barbès, j’ai même adopté deux petites négresses, encore pire que la gale, j’ai le virus hexagonal……
Attention ho, viril mais correct, pas une tarlouze, l’homme idéal est un vrai mec, un french lover, un tombeur, un prince charmant, je sais j’ai fait ma formation dans les rayon d’Auchan pour ma sœur, c’était les barbies, les dinettes, pour moi les GI Jo, les bagnoles et le survêt, elle c’est la bonniche, la cuisine et la coiffure et moi le caïd avec mon flingue à la ceinture, chacun son truc, mon domaine de compétence, j’suis pas macho, tout ça, c’est prouvé par la science, nous c’est la logique, la force et le charisme, elles, c’est la tendresse, la douceur, le romantisme… la pub, elle c’est sexisme et maternelle, et plus douées que nous, c’est sûr pour laver la vaisselle, la nature est bien faite (espèce de connard(voie de femme), tais toi chérie, ou ce soir je te fais ta fête, encore pire que la gale, j’ai le virus hexagonal…..
Etre le meilleur dans la course à l’excellence, le mériter pour avoir la récompense, logiciel programmé depuis la petite enfance, compétiteur, formé pour blackbouler la concurrence, à l’école on m’a dressé pour être le premier, écraser les autres, aimer briser le dernier, y a pas de place pour les losers, les fainéants, les assistés, les faibles et les incompétents, le pays des lumières a une image à défendre, un prestige, un honneur à prétendre, et c’est pas avec des voleurs de poules des cruodos ( ?), des romanos et des bougnouls qu’on pourra rivaliser avec les grosses puissances, s’imposer au monde toute la grandeur de la France, alors soyons pragmatiques, le temps c’est de l’argent, et foutez moi dehors toute cette bande de mendiants, encore pire que la gale, j’ai le virus hexagonal……
12 – La Famille
Giuseppe, j’ai appris que le petit Nicolo avait fait du mal à la famille, tu vas me retrouver ce minus et tu vas lui faire comprendre qu’on n’y touche pas comme ça à la famille. Demain tu reviens me voir et tu me dis que c’est de l’histoire ancienne
Ouais, je te dis heureusement qu’y a la famille, heureusement qu’y sont là les frangines et les frangins…
Heureusement qu’y a la famille, la tribu, la fratrie, la bouffe et l’oxygène, le petit coin de paradis, le refuge, la tanière, … l’amour, les bons conseils et le couscous de ma mère, pas touche à la famille, c’est …, le clan c’est à la famille, sinon,…invendable, étanche inaltérable, loyauté, bétonné, aux convictions non négociables, inébranlables, comme la lutte palestinienne immuable, comme le … à l’algérienne, je sais qui sont les miens, parce que je sais d’où je viens, c’est la race de mutins, les chats font pas des chiens, moi je te le dis, heureusement qu’y a la famille, heureusement qu’ils sont la les frangines et les frangins….
La seule solution pour pas péter les plombs, toujours rester en phase avec les traditions, … se ressourcer chez les darons, faire le plein de carburant, recharger les munitions, tu traîne à la maison, tu as vu c’est bonnard, c’est relax, en claquette ou en peignoir, c’est sûr que dans le salon, tu croiseras pas un seul connard à l’horizon, pas un flic, une pervenche ou un radar, … évacue l’attention… les violences ou l’oppression, la famille, mon secteur, mon territoire, … que de la bonne vibration, je te le dis, heureusement qu’y a la famille, …..
Si tu penses être à la hauteur, la porte est grande ouverte à n’importe quelle heure, … préviens ton avocat, dis lui de bien relire toutes les clauses du contrat, dis lui que chez nous, on s’embrouille pour des broutilles, on s’énerve, on s’engueule, on se réconcilie, mais lâche l’affaire, si tu as besoin de silence, chez nous … tu vas savoir c’est quoi l’ambiance, allez causes pas à la daronne, réparer la parabole, refaire la tapisserie, essuyer les casseroles, conduire les petit frères jusqu’à la porte de l’école avec le sourire sinon c’est la targnole, moi je te le dis, heureusement qu’y a la famille…
13 – Je Gère
A ce qu’y parait, on est triquard chez les clébards, wanted au club des franchouillards,
Paraît qu’on fait … jacter les racontars, les commères, les laïcards et les rebelles en …les piliers de bars, les révolutionnaires de comptoir, ils avaient pas prévus nos grandes gueules dans leurs scénards et deviner qu’on viennent pisser sur leurs territoires, mais chez nous tu le sais, l’insolence est un devoir, on fera cesser leurs règles car elles sont pas les nôtres, parce qu’elles nous excluent, nous bâillonnent et nous ligotent, parce qu’elles nous assignent et nous imposent le silence à discrétion, la politesse et la patience, mais paraît qu’on fait erreur, qu’on se trompe de direction, qu’on s’égare, qu’on maîtrise pas nos émotions, qu’on ferait mieux d’écouter les conseils bienveillants de nos amis soit disant du pays des Droits de l’Homme blanc, ben voyons, tout ça c’est pour notre bien pour nous mettre dans le droit chemin , trop impulsif, instinctif et animal, imaginaire colonial,… malade mental incontrôlable, quand le microphone est ouvert, une occasion de plus, pour dégueuler sur la caisse mère, pour régler nos comptes, pour leurs dire niquer vos mères (ou vos maires) et tant pis pour la carrière, les tubes et les singles, moi je sais pas faire , j’ai pas la côte … France Inter, ça fait quatre moi que j’ai pas de viande dans le frigidaire, c’est foutu pour ma carrière, mais t’inquiète, je gère, te fais pas de bile pour mes affaires, pour mon avenir, et mon compte à découvert, pour ma santé, l’endurance de mes lombaires, merci pour tes conseils, mais t’inquiète, je gère, y a le talent pour faire danser dans les campings, pas très doué en com et marketing, antisioniste, je crois que c’est pas très vendeurs, pas très sexy, pour faire carrière chez les crooners, j’ai pas d’histoires croustillantes à raconter aux chroniqueurs pour faire le buzz, pour émouvoir les auditeurs par le braquage des prisons, …de cocaïne, tatouage, pour faire kiffer les gamines, CAP plombier, j’aurais du mentir sur mon CV, c’est pas tendance, merde, il fallait s’en douter, ça risque d’être compliqué pour choper le disque d’or, ça y est je crois que c’est foutu pour signer dans la major, pour tutoyer le gratin, pour côtoyer la pègre, Bolloré, Bouygues et le chéquier de Pascal Nègre, pour basculer du côté des puissants des patrons négriers, de M6 à Abidjan,…
Je gère tant bien que mal toute mes incohérences, mes faiblesse, mes défauts, mes défaillances, je fais ce que je peux pour être à la hauteur, que Dieu me pardonne pour mes péchés, mes erreurs, j’ai besoin de personne pour me faire la morale, pour m’éduquer, pour me dire ce qui est bien ou mal, j’ai mes pères, mes frères, mes compères, comme repères, mes références, mes modèles, mes exemples comme mes grands-pères, condamnés à lutter … contre culture, mon hip hop, le reste c’est …le schmil blic on s’y attelle sans demander la permission, j’explique, pour faire trembler l’institution, j’ai chois l’alternative, les réseaux indépendants, les canaux populaires occupés par les vrais gens autonomes, solidaires et militants, s’ils persistent, impertinents et dissidents, ….
Après cette chanson, il y a un moment de silence, et on entend un murmure :
« Sortir de l’invisibilité, patience, occuper l’espace »
Puis commence la chanson finale :
Nique la France
Et son passé colonialiste
Ses odeurs, ses relents et ses reflexes paternalistes
Nique la France
Et son histoire impérialiste
Ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes
Ca y est, c’est réglé
Maintenant c’est formel
Ca y est c’est confirmé
Par voie ministérielle
Les nazillons sont lâchés
Les bidochons décomplexés
Carte Blanche pour les gros bauf
Qui ont la haine de l’étranger
Petits bourgeois
Démocrates républicains
Ton pays est puant raciste et assassin
Les lumières des droits de l’homme
Soit disant universels
Un mythe, un mirage, un mensonge officiel
Petits donneurs de leçons
Petits gaulois de souche
Arrête ton arrogance
Arrête d’ouvrir ta bouche
Tu juges, tu critiques
Les arabes et l’Afrique noire
Mais balaye devant ta porte
Regardes toi dans un miroir
Nique la France
Et son passé colonialiste
Ses odeurs, ses relents et ses reflexes paternalistes
Nique la France
Et son histoire impérialiste
Ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes
C’que j’en pense
De leur identité nationale
De leur Marianne, de leur drapeau
Et de leur hymne à 2 balles
J’vais pas t’faire un dessin
Ca risque d’être indécent
De voir comment j’me torche
Avec leur symbole écœurant
Affligeant
L’évolution en 60 ans
Regarde à l’assemblée
Il y a que des culs tous blancs
Ils veulent l’intégration
Par la Rolex ou le jambon
Ici on t’aime
Quand t’es riche et quand tu bouffes du cochon
Quand t’adhère à leurs projets
Quand tu cautionnes leurs saloperies
Leurs lois, leurs expulsions
Et leur amour de la patrie
Certes ils adorent le couscous
Et Cheb Khaled
Mais ils flippent que leur fille leur ramène un Mohammed
Fais pas ton étonné,
Ta vierge effarouchée
Ta p’tite chochotte
Qui fait semblant d’être choqué
Genre tu découvre
Que tu vis chez les gros cons
Chez les rastons
Qui n’ont jamais enlevé leur costume de colons
Le racisme est dans nos murs et dans nos livres scolaires
Dans nos souvenirs, dans notre histoire
Dont nous sommes si fiers
Omniprésent,
Il est banal et ordinaire
Il est dans vos mémoires
Et impossible de s’en défaire
Nique la France
Et son passé colonialiste
Ses odeurs, ses relents et ses reflexes paternalistes
Nique la France
Et son histoire impérialiste
Ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes
Et toi alors,
Petit socialiste hypocrite
J’ai pour toi quelques rimes
Amèrement écrites
Tu nous as dit que ta cause
Etait celle des sans-papiers
Qu’elle était anti-antiraciste
Tu nous as promis l’égalité
Tu nous as fait miroiter
Rêver d’une France meilleure
Mais tu triches,
Tu récupères
Comme avec la « Marche des beurs »
Manipulateur,
Tu coures après l’électeur
Mais on t’a démasqué
Toi et ton parti d’usurpateurs
Et y’a nos intellos
Nos p’tits fachos à lunettes
Notre tête à claques,
Comme la conasse de Fourest
Qui propagent, alimentent,
La haine du musulman, du banlieusard
Avec leurs discours stigmatisants
Leurs discours arrogants, insultants et méprisants
Omniprésente leur propagande dans les médias dominants
C’est l’union sacrée
Contre l’envahisseur,
Le barbare, le sauvage,
Contre l’ennemi intérieur
Mais on va pas se laisser faire,
Se laisser bâillonner
On va pas lâcher l’affaire
Comme Eli du LKP
C’est mon devoir d’insolence,
Mon devoir d’irrévérence
Mon devoir d’impolitesse,
Mon devoir de résistance
Nique la France
Et son passé colonialiste
Ses odeurs, ses relents et ses reflexes paternalistes
Nique la France
Et son histoire impérialiste
Ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes
Curieusement, le titre de cette chanson n’est pas mentionné sur la pochette, quelle discrétion ! |